(carte en cours d'élaboration)
Il y a parfois des endroits inconnus des guides touristiques que l'on découvre au hasard d'une promenade. Ce fut le cas du Parc de Jhīhshān (芝山公園) que j'avais repéré sur une carte, mais sans savoir ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir cette magnifique petite colline boisée, parsemée de différentes curiosités et dominée par un temple. Le Parc de Jhīhshān (芝山公園) est situé dans le nord de Taipei, sur la colline du même nom (芝山岩).
Le point de départ de ma visite est la station de métro de Jhīhshān (芝山站). Une petite marche vers l'est (1km environ) pour arriver au pied de la colline (芝山岩). Ma promenade commence par la découverte du petit temple de Shèngyòu (聖佑宮), aussi appelé "Temple de la Pierre" (石頭公廟), car il abrite un immense rocher.
Ce temple de petite taille a été restauré en 2002.
Ce temple de petite taille a été restauré en 2002.
Je parcours un petit sentier qui me permet d'arriver jusqu'à la porte d'entrée du temple (惠濟宮牌樓). Elle est richement décorée.
Derrière, un escalier d'une centaine de mètres de longueur mène jusqu'au temple.
Derrière, un escalier d'une centaine de mètres de longueur mène jusqu'au temple.
Après avoir gravi quelques marches, apparaît sur la droite un grotte (洞天福地) souvent infestée de chauve-souris.
La colline de Jhīhshān fut le foyer d'une civilisation ancienne (4000 ans environ) peu connue. En 1896, des archéologues japonais entreprirent les premières fouilles et découvrirent nombreux objets préhistoriques.
Depuis les fouilles ont permis de trouver de nombreux ossements humains, des poteries, des outils en bois.
La colline de Jhīhshān fut le foyer d'une civilisation ancienne (4000 ans environ) peu connue. En 1896, des archéologues japonais entreprirent les premières fouilles et découvrirent nombreux objets préhistoriques.
Depuis les fouilles ont permis de trouver de nombreux ossements humains, des poteries, des outils en bois.
A droite, en montant le long de l'escalier, en contrebas de la falaise se situe un petit parc rempli de divinités.
La statue blanche est celle de la Déesse de la Miséricorde Guānshìyīn (觀世音). Elle est généralement représentée portant généralement une robe blanche flottante. Dans la main droite, elle tient une jarre contenant de l'eau pure.
Derrière elle, se dressent les statues des dix-huit arhats ou luohans (羅漢).
Présentation des dix-huit Luohans.
Les luohans sont des praticiens spirituels, des saints du bouddhisme. Le terme arhat désigne le dernier échelon de la sagesse. Dans les anciens textes, l'état d'arhat est le but final de la pratique bouddhiste : l'atteinte du Nirvāna, ce qui signifie l'élimination des afflictions, la fin des renaissances dans le monde de la souffrance et l'accession à l'état "où il ne reste rien à apprendre".
Mahā Kassapa / Siánglóng
(嘎沙鴉巴尊者/降龍羅漢)
C'est l'un des dix grand disciples de Bouddha. Il est aussi celui qui a terrassé le dragon. Il est réputé pour ce moment symbolique à l'Assemblée du Pic des Vautours, quand Bouddha mentionna une fleur sans prononcer un mot. Mahā Kassapa sourit car il avait compris que la Vérité ne pouvait que venir de l'intérieur de son cœur, ce que le mots ne pourraient jamais exprimer.
Ajita / Chángméi
(阿氏多尊者/長眉羅漢)
L'arhat aux long sourcils fut le chef des dix-huit arhats. Selon la légende, Ajita est né avec deux longs sourcils blancs. L'histoire raconte que dans une vie antérieure, il était un moine qui, bien qu'ayant essayé très fort, n'est jamais parvenu à atteindre l'illumination, même à un âge avancé, alors qu'il ne lui restait plus que ces deux longs sourcils. Il est avant tout connu dans ses vertus et sa sagesse infinie.
Panthaka / Kànnmén (註茶半托迦尊者 / 看門羅漢)
La légende raconte qu'un jour alors qu'il allait quémander l'aumône, lorsqu'il frappa à une porte, celle-ci se brisa. Alors Bouddha lui donna un bâton pour frapper aux portes. Le bâton possédait plusieurs anneaux qui tintent lorsqu'il frappe à la porte. Bouddha lui dit "si les personnes à l'intérieur veulent vous donner l'aumône, alors elles sortiront".
Pindola le Bharadjava / Lùyǒu
(賓度羅跋羅墮闍尊者 /
鹿友羅漢)
Il est représenté assis dignement sur un cerf, dans une méditation profonde. Pindola aurait excellé dans la maîtrise des sciences occultes et des pouvoirs psychiques. Il fut de nombreuses fois réprimandé par Bouddha pour avoir abusé de son pouvoir pour impressionner des gens simples et ignorants.
Vajraputra / Sìshī
(伐闍羅弗多尊者/戲獅羅漢)
Ce fut un chasseur de lions, avant qu'il ne fut converti au bouddhisme. Le petit lion assis à ses côtés semble reconnaissant qu'il ait abandonné la chasse. Depuis lors, Vajraputra et le petit lion sont devenus inséparables. Le lion, avec son rugissement qui ébranle la terre, symbolise la force invincible du bouddhisme. Par conséquent, il est très courant de trouver une paire de lions en faction à la grille d'entrée d'un temple bouddhiste ou d'un monastère en Chine.
Nakula / Jìngzuò
(諾距羅尊者/靜座羅漢)
Selon la tradition, Nakula était à l'origine un guerrier avec une force immense. Il a renoncé à la vie de combats et les massacres de devenir moine, enfin, atteindre l'illumination par la méditation constante. Toutefois, en raison de son ancienne profession, il exprime encore beaucoup de force physique même durant ses phases de méditation.
Vanavasa / Bājiāo
(伐那婆斯尊者/芭蕉羅漢)
Selon la légende, il serait né durant une violente averse pluie qui faisait bruisser les bananiers bruyamment. Ainsi, il a été nommé Vanavasa, ce qui signifie la pluie en sanskrit. Plus tard, il devint moine bouddhiste et atteignit l'illumination. Comme il aimait méditer sous un platane il fut appelé luohan "plantain".
Kanaka le Vatsa / Huānxǐ
(迦諾迦伐蹉尊者/歡喜羅漢)
Kanaka le Vatsa était un conférencier bien connu du public et débatteur des doctrines bouddhiques. Quand on lui demande quel est le bonheur, il répond qu'il est vécu par les cinq sens. Quand on lui demande ce qui est la béatitude, il réponde que le bonheur est la joie ne viennent pas des cinq sens, mais du plus profond de l'intérieur. Il portait souvent un visage souriant lors des débats et a été célèbre pour ses prédications dans le bonheur, c'est pourquoi il est appelé le Luohan Joyeux.
Pindola / Fúhǔ
(賓頭廬尊者/伏虎羅漢)
Pindola était un général. Consacré au bouddhisme, il fut interdit de tuer. Il rejoint un monastère dans les montagnes où il pouvait entendre un tigre affamé hurler tous les jours. Alors Pindola collecta des aliments dans un seau et les jeta à l'extérieur du monastère. Le tigre vint manger tous les soirs, et devint apprivoisé. Ainsi Pindola a été surnommé le Luohan dompteur de tigre.
Rahula / Chénsāi
(羅怙羅尊者/沉思羅漢)
Rahula est le nom indien d'une constellation. Dans l'Inde ancienne, on croyait que les éclipses étaient causées par une étoile qui se plaçait entre la Terre et la lune ou le soleil; bloquant la lumière. Ce luohan est né durant une éclipse lunaire ce qui lui a donné son nom. Rahula était l'un des dix disciples favoris de Bouddha et était bien connu pour sa puissance méditative.
Gobaka / Kāixīn(戌博迦尊者/開心羅漢)
Gobaka était le prince d'un petit royaume en Inde. Il abdiqua au profit de son frère et préféra devenir moine, car il n'avait que Bouddha dans son coeur. Pour le prouver à son frère, il lui dévoila sa poitrine, où effectivement figurait une représentation de Bouddha. Gobaka signifie littéralement "homme de coeur", faible physiquement, mais puissant par son esprit.
Angida / Bùdài
(因揭陀尊者/布袋羅漢)
Selon la légende, il attrapait les serpent pour qu'ils ne mordent pas les passants. Une fois pris, il enlevait les crochets venimeux avant des les remettre en liberté. C'est grâce a sa bonté qu'Angida a pu atteindre l'illumination. Il transporte toujours sur son dos un sac pour mettre les serpents qu'il a capturés.
Angida / Bùdài
(因揭陀尊者/布袋羅漢)
Selon la légende, il attrapait les serpent pour qu'ils ne mordent pas les passants. Une fois pris, il enlevait les crochets venimeux avant des les remettre en liberté. C'est grâce a sa bonté qu'Angida a pu atteindre l'illumination. Il transporte toujours sur son dos un sac pour mettre les serpents qu'il a capturés.
Pantha l'Ancien / Tànshǒu
(半托迦尊者/探手羅漢)
Selon la légende, il était le prince d'un petit royaume appelé Kintota. Quand il devint moine, il aima méditer en position de demi-lotus. Au réveil, il lève les bras et pousse un profond soupir. C'est de cette attitude que lui vient son nom de luohan qui lève les bras.